Aujourd'hui c 'est une marche de 5 h. vers la chute de Kota.
Nous sommes tous matinaux et bien motivé. Le petit déjeuner a été copieux .
Fabienne a presque retrouvé la forme !
Cette marche va-t-elle la rétablir ou l'achever complètement ?
Il fait encore nuit et, sac au dos ( il nous faut casquette, crème solaire et surtout beaucoup d'eau). Nous partons. Il est 6 heures, la température est clémente mais cela ne va pas durer.
Ismaël prend la tête du petit groupe, s'engage dans de petits vons et sentiers. Des villageois sont déjà levés, balaient leur porte, leur entrée et même la rue . (Le balai est très important pour un Béninois : une entrée sale est très mal vue)
Nous nous sentons bien, il fait frais, la couleur du ciel varie beaucoup. Cette marche sous un ciel étoilé est vivifiante et très agréable. Bientôt, dans la lueur du jour qui se lève, je reconnais " la Brêche de Tati " , notre resto d'hier soir.
Le soleil apparaît, de bonnes odeurs se dégagent des buissons et arbres qui bordent notre sentier. Fabienne est heureuse de nous avoir retrouvés et avance d'un bon pas. Les appareils photos sont sortis et essaient d'enregistrer ce magnifique paysage avec une végétation arbustive accrochée à un sol aride puisque nous sommes sur des hauteurs. Nous avançons, les uns derrière les autres. Mouni ferme la marche et veut toujours être le dernier ce qui l'oblige à m'attendre quand je prends des photos...
Il est 7 h30. Nous marchons depuis 1 h30 et arrivons sur un campement peulh avec un troupeau de Zébus.
Les peulhs sont des éleveurs qui prennent en charge les troupeaux de propriétaires vivant en ville.
Seulement quelques cases en feuillages, de petits tas de bois avec quelques casseroles, calebasses auprès.
Accrochés aux arbres, des sacs contenant sans doute quelques graines, farines, les objets indispensables pour survivre pendant les quelques mois de nomadisme.
Toute la famille suit le troupeau.
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Devant une case un enfant finit sa nuit.
Encore endormi, il est surpris de notre présence.
Une femme pile du mil, magnifique mouvement bercé par une musique de percussion. Nous essayons mais ce n'est pas facile car le mortier est lourd.
Ismaël et Mouny discutent avec l'homme, le chef de la famille. Nous allons laisser quelques vêtements, crayons et cahiers.
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Quel silence ! Les chiens et animaux bien maigres s 'éveillent lentement.
Quand nous quittons le campement, elle nous attend en bordure du chemin pour nous montrer son bébé bien habillé.
Nous prenons quelques photos, elle est ravie.
Les femmes sont très bien parées, colliers, larges bracelets, magnifiques coiffures ...
Elles ne coupent pas leurs cheveux, au fur et à mesure qu'ils poussent, ils sont tressés et enjolivés.
Elles gardent cette coiffure
jusqu'à leur mort.
Nous progressons sur notre chemin.
Mouny a acheté à un villageois rencontré, un animal séché qu'il allait vendre au marché.
C 'est un espèce de ragondin ...
Bon appétit Mouny .....
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Dès 10 heures le soleil est voilé, mais il fait déjà très chaud, plus de 38°.
Sur ces petits sentiers accidentés, nous croisons des femmes qui, avec de lourds fardeaux sur la tête (surtout du charbon de bois, du bois nécessaire pour faire la cuisine ), marchent allègrement. Elles sont souvent en petits groupes.
La rapidité de leur marche nous étonne!
impossible de concourir avec elle.
le résultat serait connu avant le départ.
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Elles vont vendre leurs marchandises au marché . Cette région est un peu enclavée et la marche est bien souvent le seul moyen de locomotion pour les femmes et les enfants.(les hommes peuvent avoir une petite moto).
Nous marchons, marchons sans le réaliser. Aucune fatigue. Le soleil est un peu trop fort mais on s'y habituent.. Les arrêts pour séances photos, grignotages des fruits rencontrés sur notre chemin, des leçons de choses de Mouny et d' Ismaël.
Parfois, il faut se déchausser pour traverser des petits ruisseaux...
Je fais aussi la connaissance avec les termitières. ici, elles sont toutes petites....
Ismaël et Mouny répondent à nos nombreuses questions sur les récoltes, la végétation .
Voir suite page suivante en 2ème partie...

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